C'est ainsi qu'elle parle de son livre... je le ressens de même...
«Le profane étymologiquement est celui qui reste devant le temple, qui n’entre pas. C’est ainsi que je me sens. Et je ne peux pas échapper à la question. À quoi arrime-t-on sa vie pour avancer, jour après jour ?
La route que choisit Octave Lassalle, c’est les autres. Trop seul dans sa grande maison depuis tant d’années, il décide de s’entourer. Quand la famille fait défaut, quand la religion n’est pas de mise, il reste l’humanité. Et la seule carte du monde qui vaille, c’est celle, mouvante, des hommes et des femmes sur terre.
Le roman est tissé de ces vies qui se cherchent et se touchent, des vies trébuchantes, traversées d’élans et de doutes qui trouvent parfois, magnifi quement, la justesse.
C’est du frottement de ces vies imparfaites qu’Octave Lassalle cherche à être enseigné, retournant ainsi les Évangiles. C’est de ces points de contact improbables qu’il attend les seules épiphanies possibles. Des épiphanies profanes. Humbles.
Chacun des cinq personnages du roman a connu un moment dans son existence où la foi en quoi que ce soit de transcendant s’est brisée. Chacun des cinq va peu à peu reconstruire une route, sans dogme ni religion, pour retrouver la foi dans l’être humain, ici et maintenant.
J’ai écrit ce roman, comme Hélène, la femme peintre, en passant par les ombres de chacun pour qu’ils apparaissent peu à peu, dans la lumière.
Dans les temps troublés que nous traversons, où les dogmes s’affrontent, n’offrant de refuge que dans la séparation, j’ai voulu que Profanes soit le roman de ceux qui osent la seule liberté à laquelle je crois : celle, périlleuse, de la confi ance. Cette confi ance qui donne force pour vivre. Jusqu’au bout.»
Jeanne Benameur
Un style magnifique, un texte plein de poésie et une lecture qui laisse des traces
Un roman auquel on pense pendant plusieurs jours après sa lecture
Une approche humaine qui me touche
J'ai de la tendresse pour ce vieux chirugien qui se compose son "équipe"
Ceux qui vont se relayer auprès de lui, s'occuper de lui dans sa grande vieillesse solitaire
Choisis pour leurs blessures anciennes et leurs ombres, ils vont faire écho avec les siennes
Dévoré en 48h à la montagne dans le cadre "hors normes" du Grand Hôtel de Font-Romeu, entre chutes de neige et grand soleil, balades et coin du feu...
Le coin du feu se résumant à de gros radiateurs en fonte, quasi d'époque, qui "chantent" à coup de béliers quand ils chauffent. Rassurez vous, la première chauffe n'est qu'à 7h30 le matin et la dernière à 22h30 !!!!!